Les gens de gauche et d’extrême-gauche se moquent souvent des divisions de l’extrême-droite. Mais l’ambiance est-elle vraiment meilleure de leur côté ? Rien n’est moins sûr !
Ainsi les trotskystes de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) et les derniers vestiges du Parti Communiste belge ne se sont toujours pas remis de la sodomie politique que leur a fait subir le très néo-stalinien PTB qui les a utilisé pendant les élections et leur a refusé par la suite toute reconnaissance ou aide financière…Les premiers espéraient en effet profiter d’une partie de la dotation publique reçue par le PTB suite à ses résultats électoraux.
Récemment, le torchon a également brûlé entre certains groupes anarchistes et les JOC (Jeunesses issues du « mouvement ouvrier chrétien ») car les premiers reprochaient aux seconds d’avoir récupéré les actions contre le CETA, voire même de les avoir amenées sur une voie de garage. Ces tensions sont d’ailleurs apparues dans un long texte diffusé dans la mouvance gauchiste et intitulé : «CETA : Une action d’envergure sabotée par une bande de sociaux démocrates ».
On aura d’ailleurs remarqué l’absence des JOC comme signataire de la campagne lancée par les Jeunesses Libertaires contre le local du parti nationaliste européen « Alliance for Peace and Freedom » (APF).
Même au sein de la mouvance anarchiste elle-même, ce n’est pas le grand amour ! Ainsi suite à un article publié sur le site gauchiste Indymedia et où des membres du groupe Alternative Libertaire (AL) faisaient une analyse très critique du petit monde anarchiste belge, une vaste polémique a éclaté démontrant que AL était loin, très loin, de faire l’unanimité.
Last but not least, la récente manifestation, qui se voulait unitaire, contre le local de l’APF à Bruxelles a elle aussi été l’occasion de voir les limites de l’unité à gauche. En effet, certains organisateurs semblent remontés contre les trotskistes du Parti Socialiste de Lutte (PSL) qui, comme à leur habitude, ont essayé de totalement récupérer la manif en question en multipliant les drapeaux et même en installant leur stand au départ de la manifestation. Sans compter la désolidarisation du même PSL avec les « énervés » qui ont provoqué des problèmes avec la police à la fin du cortège.
Décidément, le « règlement de comptes à Karl Marx city » est toujours d’actualité !

Discussions dialectiques en Grèce entre militants communistes et anarchistes. Bientôt en Belgique ?
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