Les antifa, même à gauche, on s’en méfie !

Récemment s’est déroulée, à Bruxelles, une manifestation contre « les violences policières ». Cette manifestation, organisée entre autres par les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs, issus du monde syndicaliste chrétien mais infiltrés par nombre de militants trotskistes), a confirmé les relations tendues existant entre les JOC et la mouvance dite « antifa » (à savoir les anarcho-marxistes des Jeunesses Libertaires).

En effet, ces derniers avaient annoncé leur participation à la manifestation sous forme « d’un bloc antifasciste »…Le problème est que si on voyait bien sûr un certain nombre de personnes masquées à la façon « black blok de chez aldi » et quelques drapeaux antifa, il n’y avait rien qui ressemblait à un bloc qui se serait voulu autonome par rapport à la manifestation. Les antifa étaient noyés dans le demi-millier de manifestants qui se sont d’ailleurs épuisés dans une manifestation de plusieurs heures…nombre de participants ayant d’ailleurs abandonné le cortège avant la fin !

La raison de l’absence de bloc « dur » est dû au fait que les organisateurs se méfiaient comme de la peste de ceux qu’ils semblent de plus en plus considéré comme des provocateurs dangereux. Dangereux pour les organisateurs qui pourraient être tenus pour responsables en cas de vandalisme et de violences, mais aussi pour les sans-papiers qui participaient au cortège et qui, en cas d’arrestation, auraient pu se retrouver expulsés. Les organisateurs n’ont donc pas permis aux adolescents un peu excités qui composent les troupes « antifa » de Bruxelles de se la jouer « bloc autonome ».

Pour ces derniers, ce n’est que partie remise puisque les « antifa » belges organiseront mi-avril un « week-end antifasciste européen ». Bref, ils demandent de l’aide à leurs potes italiens et grecs car ils ne savent plus comment faire pour faire cesser les activités des bureaux du parti pan-européen Alliance for Peace and Freedom (APF).

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Appel, à ce jour impuni, à la création de milices privées

L’extrême-gauche touche le fond !

Nous utilisons souvent l’expression « infanterie coloniale du système » pour qualifier l’extrême-gauche qui fait, contre les nationalistes, le sale boulot du système politico-financier qu’elle prétend combattre.

Le terme « infanterie coloniale » semble en fait mal choisi car, en fait, il sous-entend que les gauchistes seraient naïfs et manipulés. Mais les derniers positionnements de la mouvance anarcho-marxiste belge démontre bien que l’extrême-gauche est en fait devenue un véritable auxiliaire de ce système.

Et pas que sur le plan du combat anti-nationaliste.

Ainsi, nous avions déjà récemment pu lire sur les sites de cette mouvance, un texte qui nous expliquait que somme toutes, la lutte contre l’impérialisme, ce n’était pas si important ni prioritaire. Et même que parfois, c’était bien utile pour se débarrasser de « méchants dictateurs ». La prochaine étape sera sans doute de manifester avec des drapeaux américains et israéliens au nom de l’antifascisme (comme ça a déjà été le cas en Allemagne, voir ci-dessous).

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Mais mieux encore, nos gauchistes en sont à critiquer certains mouvements sociaux. Comme récemment, en rapport aux manifestations de chauffeurs de taxis qui voulaient protester à Rome contre un décret « Uber ». Ces manifestations ont dégénéré en affrontements avec la police.

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Manifestant agressé à Rome par des policiers en civil.

 

Et l’extrême-gauche italienne, suivie en cela par ses imitateurs belges, a publié un long article pour expliquer qu’il ne s’agissait que d’une réaction d’une corporation qui voulait garder son pouvoir d’achat et que cela s’apparentait à une réaction fasciste (il est vrai que les manifestants ne portaient que des drapeaux italiens et pas de drapeaux rouges…).

Comme si les manifestations syndicales ne visaient pas à défendre le pouvoir d’achat des travailleurs ??? A moins que ces bobos pensaient que les syndicats et les travailleurs manifestaient pour la Révolution ?

Sans doute bientôt offriront-ils leurs services à la police pour casser les mouvements sociaux qui ne leur paraissent pas assez marxistes ?

Lors de la scission du Bloc Marxiste Léniniste en 2010, les tenants de la ligne la plus radicale avait violemment critiqué le groupe « Secours Rouge » (fan-club des Cellules Communistes Combattantes) pour son « réformisme ».

Secours Rouge est aujourd’hui est l’allié de ceux qui ont publié cet article condamnant la lutte sociale des taximen romains…Du soutien des CCC à celui d’Uber, les « durs » du Bloc Marxiste Léniniste ne se doutaient sans doute pas que leurs anciens camarades allaient tomber si bas…