La fin d’une certaine extrême-gauche ?

Ces dernières semaines, plusieurs groupes d’extrême-gauche ont annoncé mettre la clé sous le paillasson.

D’abord la librairie Acrata : cette librairie est en fait la façade d’une nébuleuse anarchiste dure soupçonnée d’être derrière une impressionnante série d’actions violentes visant des locaux divers de  services de l’état (prisons, centres fermés pour migrants, commissariats) et de certaines entreprises.

Au point que certains ont parlé d’une sorte de terrorisme de « basse intensité ». Cette mouvance a d’ailleurs vu plusieurs de ses militants condamnées pour  « association de malfaiteurs ».

Ces condamnations, faisant suite à une longue et coûteuse procédure judicaire, sont sans doute à l’origine de l’autodissolution de ce groupe mais ce n’est pas la seule raison.

Il faut bien reconnaître à Acrata de ne jamais avoir cédé aux sirènes d’une certaine extrême-gauche utile du Système et juste bonne à participer aux grandes « kermesses » autorisées par le Système tels que les fronts antifascistes. Participant ainsi à l’opération de diversion visant à occuper la gauche radicale à tout autre chose que de déranger l’ordre établi.

La disparition d’ACRATA s’explique donc sans doute aussi par l’analyse faite par ses sympathisants que l’extrême gauche classique était devenu bien trop institutionnelle que pour espérer la radicaliser suffisamment pour pouvoir  appliquer des modes d’actions plus directes.

Autre groupe gauchiste qui a annoncé mettre fin « temporairement » à ses activités : le mouvement féministe « Collectif du 8 Mars ».

Leur fin ici n’est pas liée à un radicalisme exacerbé mais, et on le comprend à la lecture de leur communiqué, à une ambiance dans le petit  monde gauchiste ambiance qui semble avoir démotivé ces braves dames.

Tout cela semble indiquer qu’une certaine extrême-gauche est en train de mourir, remplacée par ce qui n’est plus qu’une sorte d’infanterie coloniale du Système politico financier existant.

PS : Cette analyse est encore confirmée par la récente publication parue sur le site gauchiste « Indymédia Bruxelles » et qui critique violemment les « black-blocs » qui se sont confrontés à la police lors de la dernière manifestation de Bruxelles, liée aux mesures sanitaires le 23 janvier dernier.

Laisser un commentaire